SUJET : L'Eglise officielle

Dans ce chapitre, vous trouverez une bonne partie de ce qu'il vous faut pour établir le statut de votre inquisiteur dans l'Eglise officielle. J'ai créé deux historiques (les tableaux ne passent pas sur le forum, je vais les mettre sur le roll20) pour rendre compte du niveau d'avancement des pjs.

Est ce que ça vous aide ? Que vous manquerait t il ? Des observations ?

L’Église

Laïcs ou clercs
Jouer un inquisiteur, c'est avant tout incarner un homme ou une femme de Dieu appelé à exercer un ministère particulier au sein de l’Église.
Fondamentalement, l’Église divise ses membres en deux catégories, les laïcs et les clercs.
Les laïcs sont l'écrasante majorité, il s'agit du troupeau, du Peuple de Dieu, ce sont des hommes et des femmes qui se consacrent à la vie de famille et au travail dans le monde. On attend d'eux essentiellement que trois choses : qu'ils reçoivent un minimum de sacrements, qu'ils élèvent chrétiennement leurs enfants et qu'ils fournissent les ressources financières nécessaires à la vie du clergé.
Dans l'Inquisition, seul l'ordre des Murnau comprend habituellement des laïcs dans ses rangs, cela leur est nécessaire car le maintien de leur ordre repose sur la perpétuation de leur sang, leur parenté. Les autres ordres se composent uniquement de clercs ou de jeunes laïcs qui aspirent à le devenir.
Les clercs sont des hommes ou des femmes voués à Dieu de manière particulière. L'entrée dans le clergé en a fait des êtres particuliers, mis à part, pour le service de Dieu et de son Église. Selon le sexe, le rang ou le type de clergé, un clerc peut avoir un mode de vie ou des obligations très différentes.
L'inquisition étant secrète, un inquisiteur clerc doit avoir un rattachement officiel, que l'on peut considérer comme une couverture bien que cet attachement soit authentique.

Les deux types de clergé
Le clergé se divise en deux catégories qui peuvent assez souvent se superposer. Il y a d'abord le clergé séculier, c'est à dire le clergé qui est dans le monde. Il se compose de la hiérarchie sacerdotale. Sa fonction principale est de servir à l'autel et de distribuer au peuple l'enseignement de la doctrine de l’Église et les grâces de Dieu. Il se compose exclusivement d'hommes car on y entre par l'ordination, que seul les hommes peuvent recevoir.
L'autre clergé, le clergé régulier, se compose des religieuses et religieux qui se consacrent à Dieu. C'est pour cette raison qu'on le nomme également clergé consacré. Cette consécration à Dieu peut prendre une forme mystique par la vie contemplative dans le calme d'un couvent, ou au contraire être très mouvementée dans le cadre d'une vie de service à destination des plus défavorisés.
Pour la gente masculine, l'appartenance à l'un ou l'autre clergés n'est pas exclusif et il n'est pas rare de voir des moines prêtres ou des abbés évêques. En revanche, les femmes ne peuvent accéder qu'au clergé régulier, puisque la tradition de l’Église exclue l'ordination des femmes.

Le Clergé séculier
Organisé en une hiérarchie unique et universelle, le clergé séculier est présent dans la presque totalité du monde, à l'exclusion de quelques pays où le christianisme est illégal (Arabie Saoudite, Corée du Nord, par exemple). Quelque que soit l'endroit, sa hiérarchie et son organisation sont les mêmes.
Un jeune homme qui se sent appelé au service de Dieu par la prêtrise est d'abord envoyé au séminaire. Il y étudiera pendant sept années la théologie et la spiritualité, et son appel sera approfondie et examiné. Tout au long de ce cursus, il recevra petit à petit des ordres mineurs, des pouvoirs permettant de réaliser quelques actes liturgiques dont le principal est le sous diaconat.
Rendu à son avant dernière année, il sera ordonné diacre. Le diaconat est le premier ordre majeur, il permet de donner les sacrements de baptême et de mariage. Si tout se passe bien et que le supérieur du séminaire estime que le séminariste est prêt, il sera ordonné prêtre l'année suivante.
Le nouveau prêtre est alors en mesure de donner les sacrements de l'Eucharistie, de la Confession et de l’Extrême Onction, on le placera comme assistant auprès d'un prêtre plus âgé et il aura le titre de vicaire.
Passées quelques années de vicariat, il sera nommé curé, deviendra autonome dans son activité et une paroisse lui sera confiée. Plus tard, des charges supplémentaires pourront lui être données par son évêque. La plupart des carrières ecclésiastiques s'arrête à cette étape.
Les plus saints ou les plus ambitieux des prêtres peuvent être sacrés évêque, et prendre la tête d'un diocèse ou bien être assistant d'un évêque important comme ceux de Paris ou de Lyon, on parle dans ce cas d’évêque auxiliaire.
L’évêque acquière le pouvoir de donner les sacrements d'Ordination et de Confirmation.
Les postes d’évêque, que l'on nomme sièges, sont d'un prestige et d'une dignité variable, aussi la carrière d'un évêque ambitieux consiste à être intronisé petit à petit vers des sièges prestigieux comme les archiépiscopats, les primatures et les patriarcats.
Si l’évêque est remarqué par le Pape, soit du fait de sa sainteté soit parce qu'il occupe un siège éminent, il peut être créé cardinal.
Une fois cardinal, il pourra voter pour le prochain pape ou encore, s'il se débrouille bien (et que c'est son ambition), être lui même fait pape car, bien qu'il ne soit pas nécessaire d'être cardinal pour être élu, le collège cardinalice vote rarement pour un clerc qui n'y appartient pas.
En ce qui concerne l'inquisiteur, son niveau d'ordination dans l’Église publique ne définit pas son statut dans l'Inquisition, mais en même temps, on imagine mal un archevêque qui serait un simple serviteur...

Historique : Ordination
Cet historique permet de définir la place du personnage dans la hiérarchie du clergé séculier ainsi que son niveau d'ordination.
Il est, par définition, réservé aux personnages masculins. Par ailleurs, il est à noter qu'il serait invraisemblable à l'époque moderne de voir un homme de moins de 40 ans être plus qu'un prêtre. De plus, le niveau d'ordination n'implique pas que le personnage soit en poste, mais uniquement qu'il a reçu l'Ordination le lui permettant, comme c'est le cas des moines prêtres, qui doivent avoir cet historique au niveau 4 mais ne peuvent prétendre par ce moyen à une paroisse.


Le clergé régulier
Le clergé régulier se compose d'hommes et de femmes qui ont renoncés à la vie mondaine et familiale pour répondre à l'appel de Dieu de vivre avec lui. Pour cette raison, on dit des moines qu'ils ont épousés l’Église et des moniales qu'elles sont les épouses du Christ.
Il existe deux modalités d'exercice du clergé régulier : La vie hors du Monde ou monastiques, c'est à dire le cénobitisme et l'érémitisme, et la vie dans le monde, qui est essentiellement l'affaire des ordres mendiants.
Un inquisiteur issue du clergé régulier peut appartenir publiquement à n'importe quel ordre et ce indépendamment de son ordre inquisitorial. Voici une liste non exhaustive des modes de vie du clergé régulier.

Les ordres monastiques :
Le cénobitisme
Se compose essentiellement de monastères suivant la règle de saint Benoît. Il s'agit des moines tels qu'on les conçoit habituellement. Ora et Labora, la prière et le travail, auxquels il faut ajouter l'étude, sont au centre de ce mode de vie. De plus la communauté fonctionne en autarcie et sa vie est réglée sur un ensemble de prescription comme le silence à l'ordinaire et aux repas ou les sept prières par jour.
C'est dans ce genre de communautés que l'Ordre Rouge et les Filles de saint Jean recrutent leurs membres.

L'érémitisme
Il s'agit de la vie d'ermite. Cette vie comprend plusieurs degrés. Soit on pratique une forme communautaire comme c'est le cas chez les moines Chartreux qui vivent dans la solitude mais dans une relative proximité, soit on opte pour la vie solitaire intégrale où l'ermite est seul dans le désert, c'est à dire un lieu où personne ne viendra le déranger, ce peut être une île, une foret ou la montagne. La grande idée de ce mode de vie est que pour vivre dans la société des anges, il faut abandonner la société des hommes.
Comme pour le cénobitisme, ce genre de vie convient plutôt à l'Ordre rouge et aux Filles de Saint Jean. Mais on peut penser aussi qu'un Murnau dont les malédiction sont devenues ingérable pour son entourage opte pour ce mode de vie.

Les ordre mendiants et religieux
Les dominicains
Cet ordre vie dans la pauvreté et implante ses couvents aux abords des villes. Les dominicains, ou ordre des frères prêcheurs, est voué à l'étude de la Doctrine et à la Prédication. Les dominicains sont cultivés et charismatiques. Cet ordre peut convenir à des inquisiteurs de l'Ordre Rouge, des chevaliers ou de l'Oculei Dei, moins aux autres.

Les franciscains
Les petits frères vivent dans la pauvreté radicale, leur couvent est souvent implanté dans le cœur des agglomérations et la charité est l'essentiel de leur action, bien qu'ils soient portés sur l'éducation également. Cet ordre est l'idéal pour l'Oculei Dei.

Les ordres particuliers
Fourre tout comprenant de petites communautés, s'occupant d’hôpitaux, d'orphelinat, d'école ou autre structure. Ces ordres mineurs trouvent leur origine et leur finalité dans la mission particulière qui les a vue naître. Il s'agit en général d'Ordre féminin, ces ordres peuvent correspondre aux attentes de l'Oculei Dei et des filles de saint Jean. Plus rarement aux autres.

Les Vierges consacrées
Cet ordre n'en est pas un, c'est un statut dans l’Église. Quand une inquisitrice ne sait où aller dans l’Église officielle, le statut de vierge consacrée présente de nombreux avantages. Il s'agit d'un groupe de femmes qui ne pratique pas la vie en communauté et qui laisse à chacune le soin de mener sa vie spirituelle comme elle l'entend. Seule sa moralité, notamment le célibat, est surveillée.
En général une vierge s'installe dans une petite maison ou un appartement et va servir la paroisse sur laquelle elle se trouve.
En revanche, étant donné que les vœux des vierges sont prononcés devant l’évêque, celui ci peut leur confier des taches particulières dans le diocèse, ce qui peut prendre une tournure inattendue si l’évêque appartient lui aussi à l'Inquisition.

Historique : Expérience monastique
Contrairement à l'ordination, la consécration d'un moine ou d'une moniale n'est pas un sacrement mais un serment. Le moine ou la moniale prononce des vœux devant un abbé ou un évêque et cette parole donnée le fait pénétrer dans sa famille monastique. Cet historique est utile pour identifier le niveau de progression du personnage dans sa communauté mais il n'a pas pour objectif de définir ce qu'un personnage peut faire ou ce qui lui est interdit mais il rend compte de son expérience de la vie monastique et des charges qu'on est susceptible de lui donner en temps normal. Évidemment, en absence de mieux, un personnage peut occuper une charge qu'il ne mérite pas.
Par ailleurs, les religieux mélangeant la prière et le travail donnent à leurs travaux un aspect méditatif. Cette recherche de profondeur et d'excellence dans le travail permet au joueur d'ajouter le niveau de cet historique en dés supplémentaires à tout ses groupement de dés pour les jets concernant les savoir faire pratiques de la vie monastique tel que l'artisanat, la survie, l'occultisme, l'érudition, la médecine, etc...
Évidemment un personnage peut être entré très tot dans les ordres, la valeur de cet historique doit respecter le nombre d'années de vie monastique de l'inquisiteur.


Glossaire
Autel : Table de pierre sur laquelle est célébré la messe.
Clergé : L'ensemble des clercs.
Clergé séculier : l'ensemble des diacres, des prêtres et des évêques
Clerc : un membre particulier de l’Église en charge d'une mission spirituelle.
Laïc : le peuple de Dieu
Monde : Ce qui est étranger à Dieu.
Ministère : Une mission particulière, une charge.
Sacrements : rituel permettant de rendre visible l'action de Dieu, notamment à certains moments de la vie du fidèle
Ordination : rituel sacramentaire qui confère un niveau de prêtrise
Clergé régulier : les moines et les religieux
Vicaire : un assistant.